Pôle MNA : Mineurs Non Accompagné en Drôme, Ardèche et Gard
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Cette activité représente environ 270 mineurs et majeurs, répartie dans 3 départements : la Drôme, l'Ardèche et le Gard
Le Mineur Non Accompagné selon la directive européenne de 2011 est :
« un enfant âgé de 0 à 18 ans (…) qui entre sur le territoire des États membres sans être accompagné d’un adulte qui est responsable de lui, de par le droit ou la pratique en vigueur dans l’État membre concerné, et tant qu’il n’est pas pris en charge par une telle personne ; cette expression couvre aussi le mineur qui a été laissé seul après être entré sur le territoire des États membres ».
Au regard de cette définition, ces mineurs isolés s’inscrivent dans le cadre des mineurs à protéger tel que le définit l’article 375 du Code Civil.
Nous observons en Drôme, Ardèche et dans le Gard l’arrivée massives de jeunes originaires essentiellement de l’Afrique subsaharienne francophone (Mali, Guinée, Côte d’Ivoire, Cameroun, RDC), et à la marge, d’Afghanistan, du Pakistan, du Bangladesh, d’Érythrée, du Soudan, d’Angola, de Syrie, du Nigeria.
Tous, à des degrés différents, ont fui la guerre, la précarité, la famine, les discriminations, le radicalisme religieux ou encore les violences familiales.
Ils ont fait l’expérience de parcours migratoires souvent longs, éprouvants et dangereux. Ils ont dû survivre dans des conditions de forte précarité lors du trajet ou à leur arrivée en Europe et en France.
Nombreux sont ceux qui sont passés par la Libye et confirment avoir vécu l’expérience la plus traumatisante de leur parcours.
Près d’un mineur sur deux aurait été kidnappé et torturé dans ce pays.
De fait, ces jeunes constituent un public fragilisé, surexposé à des risques sanitaires et aux troubles post-traumatiques.
Au niveau national 97% sont des garçons.
Actuellement, parmi les 250 mineurs que nous accueillons nous n’avons que très peu de filles qui résident souvent en famille de parrainage par principe de protection.
Le manque de repères, les problèmes de santé et affections diverses, le décalage culturel mais aussi les traumatismes vécus au cours de l’exil ou dans leur histoire personnelle, peuvent être autant de facteurs fragilisant dans leur processus d’accès à leur indépendance.
Par conséquent, ce public présente des besoins spécifiques d’accompagnement, qui nécessitent la mobilisation de compétences et de savoir-faire adéquats, diversifiés et ajustables à la problématique de chaque jeune.
Ces projets se veulent donc innovants, créatifs et modulables, afin de répondre à la situation particulière de ces jeunes de la manière la plus adaptée et dans le respect du cadre réglementaire.
Principale mode d'accueil, le mineur est hébergé dans un logement semi-collectif prévu pour l’accueil de trois/quatre adolescents.
Depuis de ce domicile, l’équipe éducative prévoit des rencontres hebdomadaires et des actions éducatives sous des formes individuelles et collectives :
Le rythme de ces interventions est adapté en fonction du degré d’autonomie des mineurs, de la temporalisation de la mesure, des nécessités personnelles et collectives. Notre service tient informé le responsable de l’Aide Sociale à l’Enfance du déroulement de la mesure, sollicite son accord pour toutes décisions importantes. À échéance, un rapport est réalisé par l’équipe de PLURIELS et transmis à l’autorité compétente.
Ce projet s’adresse à des jeunes majeurs de moins de 21 ans, issus de la migration, qui font la demande d’un renouvellement d’un Contrat Jeunes Majeurs au Conseil Départemental dans le but d’accéder à une autonomie totale.
Il s'intègre dans une continuité logique d'accompagnement des Mineurs Non Accompagnés (MNA) devenus majeurs et en capacité de s'intégrer dans notre pays.
Pour en bénéficier, il est nécessaire que ces jeunes possèdent des ressources liées essentiellement à leur emploi :Nous leurs proposons, alors, un accompagnement spécifique afin qu'ils accèdent à une autonomie complète et consolidée afin de s'intégrer dans notre société sans risque de perdre les bénéfices accumulés lors de leur minorité et de leur majorité récente.
Nous accompagnons ces jeunes principalement dans :6 équipes composent notre organisation, chacune sous la responsabilité d'un Chef de Service.
Avec un ratio d'un travailleur social pour 8 mineurs, les équipes se composent :Au total une trentaine de travailleurs sociaux sont mobilisés pour nos MNA.
Leurs missions sont essentiellement réparties selon leurs compétences :Par ailleurs, ces jeunes bénéficient de soutiens psychologiques prodigué par le Pôle PSY.